(AOF) - Vallourec (+0,39% à 16,56 euros) affiche l'une des rares progressions du SBF 120. Le fabricant de tubes sans soudure en acier bénéficie de la publication de résultats solides au troisième trimestre dépassant les attentes. Sa marge d'exploitation atteint les 23,1%, soit son plus haut niveau depuis le premier trimestre 2024, contre 18,8% un an plus tôt. "Avec ce trimestre, Vallourec affiche sur trois années consécutives une marge brute d'exploitation du groupe d'environ 20% et une génération de trésorerie totale positive", s'est félicité Philippe Guillemot, directeur général du groupe.
Rentabilité améliorée
Le résultat brut d'exploitation (RBE) sur ce trimestre s'élève à 210 millions d'euros contre 168 millions d'euros un an plus tôt à la même période. "Cette augmentation s'explique par des volumes et des prix de vente moyens plus élevés du segment Tubes, l'impact favorable des initiatives de réduction de coûts et une rentabilité plus élevée du segment Mine & Forêts, liée en grande partie à la Phase 1 du projet d'extension de de la mine. Les analystes l'anticipaient à 204 millions d'euros", indique Vallourec.
Le RBE du segment Tubes ressort à 188 millions d'euros, soit une hausse de 30% en raison de prix de vente plus élevés et d'une légère augmentation des volumes.
La marge brute d'exploitation de ce segment a progressé de plus de 320 points de base en séquentiel, pour atteindre 22%.
Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté sur un an de 2% à 911 millions d'euros. Il dépasse le consensus de 900 millions d'euros.
Le résultat net, part du Groupe, s'établit à 134 millions d'euros au troisième trimestre, contre 73 millions d'euros il y a un an à la même période. "Cette augmentation est portée par un RBE plus élevé, des charges de dépréciations plus faibles, la contribution de la cession de Serimax et un taux d'imposition effectif plus faible par rapport au troisième trimestre 2024. Il est supérieur au consensus de 120 millions d'euros", précise le fabricant de tubes.
Le bénéfice par action diluée s'élève à 0,53 euro sur ce trimestre, contre 0,30 euro au troisième trimestre 2024, reflétant la variation du résultat net, une augmentation du nombre d'actions ordinaires due à l'acquisition d'actions dans le cadre des plans d'incitation de la direction et une augmentation des actions potentiellement dilutives, liées aux bons de souscription d'actions en circulation de la société.
Au troisième trimestre 2025, le flux de trésorerie opérationnel ajusté s'élève à 170 millions d'euros, contre 117 millions d'euros au troisième trimestre 2024. La hausse s'explique par un RBE plus élevé et une diminution des frais financiers, en partie compensés par des paiements d'impôts plus élevés.
Côté perspectives, Vallourec s'attend désormais à un RBE compris entre 195 et 225 millions d'euros au quatrième trimestre, confirmant ainsi son objectif d'un chiffre en progression au second semestre par rapport au premier semestre.
Pour l'exercice 2025 en cours, la société vise un RBE dans une fourchette comprise entre 799 et 829 millions d'euros.
Ces prévisions sont légèrement décevantes pour Invest Securities car elles sont inférieures aux attentes : un RBE de 833 millions d'euros pour 2025 et un à hauteur de 229 millions d'euros pour le quatrième trimestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur Vallourec
Points-clés
- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12% de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;
- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95% par les tubes devant les mines et forêts (7%) ;
- Forte présence dans les Amériques (41% au nord et 16% au sud), devant le Moyen-Orient (19%), et l’Asie (10%) et l’Europe (6%) ;
- Ambition reposant sur 3 piliers : maintien d’un bilan à l’épreuve des crises, expansion de l’offre de tubes premium jointe à des réserves minières de qualité, engagement envers les actionnaires ;
- Capital avec une présence forte d’ArcelorMittal, actionnaire de référence avec 27,50% depuis avril 2024, les salariés étant 2ème actionnaire (3,3%), Philippe Guillemot, directeur général, présidant le conseil de 11 administrateurs.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- solidité de la chaîne de valeur, dès les approvisionnements via les mines de fer et les forêts, majoritairement au Brésil, puis les composants, renforcés par l’intégration du brésilienThermotite, spécialiste des isolants thermiques, jusqu’à la production de tubes,
- transfert des sites de production dans les Amériques, en Asie et en Arabie séoudite, 5 usines étant maintenues en Europe, dont 4 en France, les 3 grands sites industriels - Youngstone aux Etats-Unis, VSB au Brésil et Tianda en Chine, dégageant les marges les plus élevées,
- montée en puissance des offres premium,
- programmes d’extension de la mine de fer brésilienne finalisés en 2024 et 2027,
- allocation du capital : travail sur la dette (allongement de la durée, priorité aux taux fixes et levier inférieur à 0,5), investissements annuels de 100 M€ dans la maintenance et de 50 à 75 M€ dans les capacités de production de tubes premium et dans les mines ;
- regroupement des solutions pour le stockage d’énergie et la mobilité dans Vallourec New Energies et des solutions digitales sous la marque VAM DATA,
- innovation menée par 5 centres de R&D capitalisant sur l’avantage technologique (connexions filetées VAM® et solutions de la plateforme Smartengo Vallourec.smart) ;
- Stratégie environnementale :
- 2030 : réduction de 30 % vs 2021 des émissions internes de CO2,
- 2035 : réduction de 35 % des émissions de CO2 sur toute la chaîne de valeur ;
- tournée vers les clients : allégement des structures des câbles, réduction du coût total de possession ou TCO pour les clients pétrole & gaz,
- proposant des solutions pour géothermie, transport et stockage de CO2 et d’hydrogène avec pour objectif d’une contribution à terme de 10 à 15 % au résultat opérationnel ;
- Bilan non endetté : position nette de 21 M€, disponibilités de 1,69 Md€ et génération de trésorerie de 534 M€.
Défis
- Sensibilité à la parité euro vs real brésilien et dollar et à l’obtention de contrats ;
- Aucune exposition aux droits de douane américains, le marché des Etats-Unis étant approvisionné par les usines locales ;
- Retombées de la restructuration du brésilien VSB et des prises de commandes au Moyen-Orient ;
- Après une forte amélioration de la marge opérationnelle à fin mars, anticipations 2025 : bénéfice brut d’exploitation entre 170 et 200 M€ au 2nd trimestre et en progression au cours du 2nd semestre ;
- Retour au dividende pour 2024, d’un montant de 1,50 €, soit une distribution de 90% de la génération de trésorerie dans le cadre d’un engagement de 80 à 100%.

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